Randonneur
Passionné de vadrouille, il aime explorer tout ce qu'il trouve. Sa passion lui est venue alors qu'il n'était encore qu'un enfant et qu'il tomba par hasard sur un endroit merveilleux en plein milieu d'une forêt. Laissez-moi vous conter son histoire.
Alors qu'il était tout juste âgé de six ans, il crut voir un lapin. Tel l'héroïne d'Alice au pays des merveilles, il fut intrigué et décida de le suivre. Contrairement à elle, il était bel et bien éveillé et il n'y avait aucun lapin. Il découvrira plus tard que son esprit était affligé d'un mal qui lui procurait des hallucinations. Ce lapin blanc le poursuivrait de nombreuses années, jusqu'à ce qu'il accepte de prendre les petites pilules rouges qui le soigneraient.
Quoi qu'il en soit, ce jour-là il était persuadé de ce qu'il avait vu. Guidé par son ami imaginaire, il rejoignit la lisière de la forêt. Il aima tout de suite cette atmosphère. La fraîcheur et l'odeur de bois humide qui émanaient de cet endroit mystique firent battre son cœur plus fort. Il franchit la limite et s'engouffra sous les feuillages épais. Il n'avait pas peur. Il marcha encore et encore, ne se fatigant jamais. Il ne s'était jamais senti aussi vivant.
Après plusieurs heures de marche, une clairière apparut baignée d'une aura céleste. Ce n'était pas encore le crépuscule et pourtant une lumière chaude enveloppait le jeune plector. Il aurait dû avoir faim, soif, être fatigué et pourtant, il se sentait en sécurité, enveloppé d'une chaleur maternelle. Il s'allongea là, et s'endormit.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se trouvait dans une pièce blanche et froide, un médecin penché au-dessus de lui. On lui raconta ce qu'il s'était passé. Alors qu'il avait disparu, les plectors alentours s'étaient mobilisés pour le retrouver. Un pirate des airs qui passait par là l'avait aperçu du haut de son ballon dirigeable et les avait prévenus. Sans faire attention, d'excitation, il en fit tomber son mégot de cigarette qui mit le feu à la forêt.
La douce lumière et la chaleur que notre petit plector avait ressenties n'étaient autres que les conséquences de cet immense feu de forêt. Il avait ce don pour toujours trouver la nature incroyable, quelles que puissent être les circonstances.
C'est à compter de ce moment-là qu'il décréta que jamais plus il ne voudrait arrêter de marcher à travers tous les paysages que lui offrirait mère nature. Parfois, il décidait même de partir sans avoir pris ses précieuses pilules car il appréciait encore plus ses pérégrinations lorsqu'elles s'accompagnaient de quelques amis imaginaires...
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